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Vidéo Démission de Christophe Girard : la mairie de Paris va "demander des excuses" aux écologistes pour des pancartes "inadmissibles"

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Article rédigé par franceinfo
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"Nous avons un problème" avec les écologistes a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris après la démission de Christophe Girard, adjoint à la Culture, mis en cause pour ses liens avec Gabriel Matzneff, visé pour une enquête pour "viols sur mineurs".

Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la maire de Paris, a affirmé vendredi 24 juillet sur franceinfo que la majorité rassemblée autour d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris allait "demander des excuses" à ses alliés écologistes qui ont poussé à la démission Christophe Girard, adjoint à la Culture. Lors d'une manifestation organisée par des militantes féministes et des élus écologistes jeudi devant l'hôtel de ville, pour réclamer la démission de Christophe Girard en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff visé pour une enquête pour "viols sur mineurs", des pancartes, qu'il juge "inadmissibles" ont été brandies.

Ce que nous regrettons, voire même suscite de notre part une forme d'écœurement, pour reprendre les mots d'Anne Hidalgo, c'est les excès auxquels nous avons assisté.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris

à franceinfo

"Il y avait des pancartes qui étaient inadmissibles. Deux exemples : bienvenue à 'pédoland' et un détournement de notre logo de campagne, y compris celui des écologistes au 2e tour, 'pédo en commun'. La fin ne justifie pas les moyens", a-t-il dénoncé.

"Nous avons un problème"

La démission de Christophe Girard risque de laisser des traces entre les alliés de gauche à la Mairie de Paris. Emmanuel Grégoire prévoit plus qu'une explication avec les Verts : "Nous avons un problème. Nous souhaitons clarifier les relations de travail. Encore une fois, nous respectons les différences. Nous respectons parfois même les divergences, mais quand on travaille ensemble, et à mon avis c'est une règle de vie qu'on peut s'imposer tout le temps, il faut respecter les autres. Et en l'occurrence, il y a eu un manque de respect évident."

"Nous allons demander des excuses à Alice Coffin [conseillère EELV de Paris], et à nos partenaires écologistes, non pas sur leur mobilisation. Elles ont le droit. C'est la liberté absolue, individuelle. Nous la respectons, mais sur les excès, nous demandons des excuses", a-t-il indiqué.

"Le ministre de l'Intérieur a le droit pour lui"

Pour Emmanuel Grégoire, Christophe Girard a été victime du contexte actuel et de la situation des ministres Gérald Darmanin et Éric Dupont-Moretti dont les nominations à l'Intérieur et la Justice sont contestés par les féministes. "C'est bien le danger du débat public. C'est à force de raccourcis, à force parfois de recherche de l'efficacité dans la mobilisation, on fait des amalgames et on connaît le danger de cela", a déclaré Emmanuel Grégoire.

Selon lui quand les situations sont "complexes", il faut "se référer en démocratie au droit". Gérald Darmanin, qui est visé par une enquête pour viol "a le droit pour lui", explique Emmanuel Grégoire. Après, "on peut avoir des commentaires politiques, mais je ne voudrais pas justement commenter l'affaire Darmanin après le sujet Christophe Girard, car les deux affaires n'ont rien à voir. Je pense qu'il était imprudent de la part du président de nommer Gérald Darmanin. Mais oui, force est de constater que pour l'instant, le ministre de l'Intérieur a le droit pour lui", a-t-il affirmé.

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